9 nov. 2007



Terminal méthanier du Verdon

Une Commission Particulière du Débat Public (CPDP) organise un débat public entre le 1er septembre 2007 et le 14 décembre 2007 au sujet du projet de terminal méthanier à Verdon sur Mer (près de Bordeaux).
Opérateur de terminaux de gaz naturel, 4Gas a signé avec le Port de Bordeaux une convention de réservation pour un terrain de 20 hectares au Verdon pour le développement d’un terminal méthanier.
Ce terminal comporterait 2 à 3 réservoirs d’une capacité nominale de 9 MMCA (Milliards Mètres Cubes An) qui seraient installés au gauche du château d’eau qu’on aperçoit sur la photo ci-dessus.
Comme l’explique, sur
son site, la société néerlandaise « la demande en gaz connaîtra une croissance importante dans les prochaines décennies ». Elle estime que ce terminal, nommé Pegaz, « permettra d’accéder aux principaux marchés de France et de L’ Europe méridionale.
Mais le projet ne fait pas l’unanimité.
Ainsi le "collectif des deux rives"
Une pointe pour tous, qui sous-titre : Non au terminal méthanier, Oui au développement durable, participe activement au débat.
L’association a produit, par exemple, une animation qui montre l’impact du passage d’un navire méthanier empruntant le chenal d’accès jusqu’au Verdon, compte tenu de la distance de sécurité réglementaire à respecter.
Les
Verts de Jalles participent eux aussi au débat. Ils mettent en doute l’intérêt du projet, insistant sur le fait qu’il est contradictoire avec la démarche de maîtrise de la consommation énergétique dans laquelle l’Europe et singulièrement la France devraient s’engager.
Et puis les Verts soulèvent aussi la question de l’honnêteté de la démarche évoquant un « vice dans le déroulement du débat public » : l’enquête publique sur le tracé du gazoduc qui devra relier le terminal du Verdon au réseau national ne démarrera que plus tard . Cela ressemble à une façon de forcer la main aux pouvoirs publics : si le principe de terminal est acquis avant le tracé du gazoduc, il faudra trouver coûte que coûte un trajet pour ce gazoduc. Or la construction d’un gazoduc n’est pas une mince affaire : il s’agit d’ouvrir une tranchée continue, d’y mettre une canalisation étanche de plus d’un mètre de diamètre et de refermer ! L’emprise des travaux prendra un minimum de 20 m de large, sur une longueur de 130 à 170 km en fonction des options, le tout pour 300 à 400 millions d’euros. Il faut donc inverser l’ordre des débats : s’il s’avère qu’il est impossible, pour des motifs environnementaux ou techniques, de faire un gazoduc partant du Verdon, traversant la Gironde jusqu’à Auros, au sud-est de Langon ! , le débat sur le terminal n’a plus lieu d’être !

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