Le point fort de l'édition 2009 de la journée du Printemps de Seudre, organisée à Mornac, le 28 mars par l'Huître pédagogique, en partenariat avec l'association Seudre et Mer, a été : « Approfondir la connaissance du milieu par une pratique d'entretien du marais ».
Première démonstration :
la poursuite d'un chantier de construction d'une claire à huître sous la conduite de Jean Bondarneau, ostréiculteur chevronné. Le maniement d'un ancien outil de base du marais a été effectué, tour à tour, par Jean-Claude Lebrun, Guillaume Martin, Jacques Biais et Raymond Theneau et ce pour le plaisir de tous. Les visiteurs ont pu apprécier les gestes du métier pour obtenir un bon niveau et une parfaite étanchéité de la claire. Autant de conditions nécessaires, même aujourd'hui, avec l'utilisation d'engins modernes.
Deuxième démonstration :
entretien des claires avec rouablage et douage
À travers ces démonstrations, on retrouve les pratiques ancestrales depuis la fin du XVIIe siècle, époque des huîtriers (précurseurs des ostréiculteurs), lorsque les claires se sont développées sur les rives de la Seudre.
Après le milieu, ses produits : les différentes phases du travail des huîtres ont été passées en revue, toujours gestes à l'appui, tel le détroquage des « naissains » par les mains expertes de Jany Lebrun. Commentaires et réponses aux nombreuses questions étaient assurés par Alain Bertin, professionnel à la compétence bien connue, ainsi que par Jean Bondarneau excellent pédagogue.
L'identification de l'huître
Un repas en commun agrémenté, bien sûr, de fruits de mer, a précédé les débats de l'après-midi qui ont porté sur le rôle du marais pour la biodiversité et le respect de sa qualité. Après une présentation de Roger Cougot sur les enjeux du bassin de la Seudre- enjeux biologiques, économiques et culturels, l'accent a été mis sur la fameuse IGP (l'identification géographique protégée) que vient d'obtenir au niveau européen l'huître de Marennes-Oléron.
L'intervention d'Alain Bertin qui a vécu les débuts de la démarche de qualité pour Marennes-Oléron, a permis de bien situer les tenants et aboutissants de l'IGP.
La marque Marennes-Oléron, mise en place en 1973, sous la présidence de Pierre Grolleau, ostréiculteur de Mornac, s'est trouvée confrontée à une nécessaire évolution du fait des règles de l'Union européenne.
D'une application générale pour tous, on est passé aujourd'hui à une adhésion volontaire dans le cadre d'un groupement qualité qui compte environ 300 adhérents, permettant d'utiliser le label Marennes-Oléron.
Auteur : Paul Ghézi
c beau l ostreiculture !!!!!
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